Back High Level Panel on "Upholding democratic security in Europe"

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

Monsieur le Président de l’Assemblée parlementaire,

Monsieur le Président du Comité des Ministres,

Monsieur le Ministre,

Madame la leader de l’opposition bélarusse,

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Mesdames et Messieurs,

 

Le Conseil de l’Europe a été créé il y a 73 ans, à la suite de deux guerres mondiales dévastatrices, et sur une promesse de paix.

Comme l’affirme notre Statut, cela passe par une plus grande union entre nos États membres.

Au fil des ans, nous avons travaillé à renforcer cette union au moyen de normes communes relatives aux droits de l’homme, à la démocratie et à l’État de droit.

Ainsi, la coopération a bien souvent remplacé les conflits, permettant à nos populations de bénéficier de la sécurité démocratique à laquelle elles ont droit.

Cette approche a eu des effets considérables et positifs.

Notre organisation est passée de 10 États membres en 1949 à 46 aujourd’hui.

Nous nous sommes dotés d’une Convention européenne des droits de l’homme, que tous les États ont ratifiée.

Cette convention est interprétée par une Cour dont les arrêts sont contraignants.

Nous avons produit 223 instruments juridiques, qui continuent d’améliorer nos vies, tout comme chacun des arrêts de la Cour.

Toutes les parties du Conseil de l’Europe, notamment l’Assemblée parlementaire, le Congrès et le Bureau de la Commissaire aux droits de l’homme, jouent un rôle spécifique pour promouvoir nos buts communs.

Ce que nous avons réalisé ainsi n’a d’équivalent sur aucun autre continent.

Mais cet édifice est soumis à de fortes pressions.

La montée des extrémismes populistes et nationalistes est une menace directe pour nos valeurs, pour le multilatéralisme et pour la sécurité démocratique.

L’exemple le plus manifeste en est bien sûr l’agression brutale commise par la Fédération de Russie contre l’Ukraine, qui est l’un de nos États membres.

Le mois dernier, à l’occasion de la Journée de l’Europe, je me suis rendue personnellement en Ukraine, afin de montrer clairement où se jouent son présent et son avenir, et pour constater par moi-même les ravages de la violence dans le pays.

Je n’oublierai jamais ce que m’ont rapporté le président Zelensky et de nombreux autres Ukrainiens, dont le courage n’a d’égaI que leur attachement envers leur pays, et leur foi dans son avenir démocratique, et européen.

Pas plus que je n’oublierai ce que j’ai vu à Borodyanka et à Irpine.

Les souffrances endurées confirment que la décision d’exclure la Russie du Conseil de l’Europe était la bonne.

Toutes les parties de notre organisation l’ont soutenue.

Tout comme nous sommes maintenant tous unis aux côtés de l’Ukraine.

C’est pourquoi nous avons pris la décision de rouvrir notre bureau de Kyiv, d’apporter notre concours au Bureau de la Procureure générale pour les enquêtes sur les violations flagrantes des droits de l’homme, et d’adapter notre Plan d’action pour l’Ukraine à la lumière des réalités sur le terrain.

Lors de la Session ministérielle de Turin, le mois dernier, les États membres ont approuvé ces ajustements.

Ils ont aussi indiqué clairement que le Conseil de l’Europe ferait usage de tous ses instruments pour que la Fédération de Russie rende compte de toutes les violations des droits de l’homme commises.

*****

This is the right approach.

Upholding the principles of democratic security requires political will –

The determination to support Europeans who believe in our values, and those who are deprived of them in practice.

So, I was pleased also that the ministers who gathered in Turin reaffirmed that civil society plays a vital role in achieving this Organisation’s aims.

This is true also for the Russian Federation and for Belarus –

Where national leaders have spurned them.

Ms Tsikhanouskaya, you have spoken again today with clarity, courage and conviction about the situation in your country.

And, moving forward, we will find the best ways in which to engage with the opposition in exile and the range of civil society voices that still exist among Belarusians, despite the pressure that they endure.

This was discussed last week at our Rapporteur Group on Democracy;

Again here today;

And I know that you will soon appear in front of our Committee of Ministers –

As we all consider the most effective way forward, in line with our mandate as an intergovernmental organisation.

It is a tragedy that the Russian Federation has broken with modern Europe –

And that Belarus has closed its eyes to a European perspective –

Despite this Organisation’s long-held hope –

Confirmed at our 2005 Warsaw Summit –

That the country would reform and take its place in our European family.

Clearly, that moment is not now.

But the long-term goal of democratic security –

Of human rights, democracy and the rule of law –

Uniting all parts of our continent –

Must and will remain.

But in seeking this future, we must ask ourselves whether we are as well-equipped as possible to achieve it.

Whether we have the right approach for these fast-changing times.

So, I welcome member states’ request to set-up a High-Level Reflection Group to consider our response to the new realities and challenges on our continent.

I have already selected seven members of the highest standing and the Group will start its work next week.

But I am also of the view that we need all of our member states to come together and decide on the future role of this Organisation:

To agree on how we best fit in the newly shaped geopolitical architecture of Europe.

That’s why I believe that the time has come for a fourth Summit of our Heads of State and Government.

This could happen as early as November –

And the clarity and unity it should deliver could put democratic security on a firmer footing for the years to come.

Dear friends, there are learned people who argue that we are in the twilight of democracy.

I do not agree.

The fading of the light in Europe is not inevitable.

In 1949, this Organisation was established to illuminate a better way forward –

A bright and just future for all.

Since then, we have benefited so much from human rights, democracy and the rule of law.

Let us now work together, in these hard times, so that future generations benefit further still.

Strasbourg 21 June 2022
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